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plus utiles ne commencèrent qu’avec celles du regrettable Fülleborn, qui, en 1789, publia son Commentaire : « Liber de Xenophane, Zenone et Gorgia, Aristoteli vulgo tributus, passim illustratus. »

L’exemple de Fülleborn fut bientôt suivi ; quatre ans après lui, M. G.-L. Spalding, dans une étude sur l’École de Mégare, donnait la première partie du traité de Xénophane, Zénon et Gorgias [1]. Spalding avait eu en main le manuscrit de Leipsick, et en avait tiré d’excellentes leçons. Grâce à ce secours, il publiait un texte très amélioré, qu’il accompagnait d’explications développées sur les passages les plus obscurs ; mais il n’y joignait pas de traduction. Ce qu’il y avait de plus neuf dans cette dissertation, c’est que Spalding rapportait aux doctrines de Mélissus la première partie du traité ; et il démontrait par des preuves péremptoires que le nom de Mélissus devait être substitué à celui de Zénon. Cette opinion de Spalding est désormais reçue, et je dirai tout à l’heure pourquoi elle doit être admise.

Tout en examinant le manuscrit de Leipsick, Spalding n’avait pas pu le collationner d’une manière très exacte ; et il s’en était fié surtout à cette révision trop légère qu’en avait faite Oléarius. Le célèbre bibliothécaire de l’Université de Leipsick, Chr. Dan. Beck, qui avait facilité les études de Spalding, se chargea de les compléter ; et dans la même année, il publia toutes les variantes du précieux manuscrit, tant sur ce traité que sur quelques autres

  1. « Commentarius in primam partem libelli de Xenophane, Zenone et Gorgia, praemissis vindiciis philosophorum Megaricorum,  » Berolini, 1793, 8°, XIV-83. Spalding suivait en grande partie l’édition de Sylburge.