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accomplir ce retour, non pas numériquement, mais uniquement sous le rapport de l’espèce. C’est ainsi que l’eau vient de l’air et que l’air vient de l’eau, le même en espèce, mais non le même numériquement. Mais s’il est des choses qui reviennent numériquement aussi les mêmes, ce ne sont jamais celles dont la substance est telle qu’elle peut ne pas être.


FIN DU TRAITÉ DE LA PRODUCTION ET DE LA DESTRUCTION DES CHOSES.

    comme le corps dans lequel il a lieu. — Non pas numériquement, c’est-à-dire l’individu subsistant tel qu’il est. — Sous le rapport de l’espèce, comme cela se passe du père au fils. Le père disparaît ; mais l’espèce demeure, transmise par lui à l’être qu’il a engendré. — Le même numériquement, et individuellement, l’air est spécifiquement pareil à l’air antérieur qui a disparu ; mais ce n’est pas identiquement le même. — Est telle qu’elle peut ne pas dire, c’est-à-dire qu’elle est contingente et non nécessaire. On remarquera, dans cette théorie de la perpétuité éternelle de certains corps et des espèces, une élévation et une grandeur dignes du Xlle livre de la Métaphysique et du VIIIe de la Physique. C’est aussi une nouvelle réfutation du système du hasard, qu’Aristote a toujours combattu ; voir la préface à la Physique d’Aristote, pages XCIII, CIII et suivantes, tome I ; et la préface au Traité du ciel, pages XCIV et suivantes.