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affections des corps ; mais aucune des affections de l’âme, n’est corporelle. Du reste, cette discussion appartient à une toute autre étude que celle-ci.

Suite de la réfutation d’Empédocei ; quand on nie que les éléments puissent se changer les uns dans les autres, on ne peut expliquer la formation des différentes substances organiques ; citation d’Empédocle. — La difficulté d’expliquer la formation des substances diverses n’est pas moins grande quand on admet l’unité de la matière. Indication d’une théorie nouvelle, où ce seraient les contraires qui, par leur action réciproque, formeraient toutes les substances de la nature.


Chapitre VII

§ 1.[1] J’en viens à ce qui concerne les éléments dont les corps sont composés. Tous les philosophes qui admettent un élément commun, ou qui admettent que les éléments changent les uns dans les autres, doivent nécessairement aussi reconnattre que, si l’une de ces suppositions est réelle, l’autre doit l’être également. Mais ceux qui ne veulent pas que les éléments puissent s’engendrer mutuellement, ni

    mélange des éléments. — A une toute autre étude, en effet cette discussion se retrouve dans le Traité de l’Âme, liv. I, ch. 2, § 6, page 112 de ma traduction. Aristote y blâme comme ici la théorie d’Empédocle, dont il cite plusieurs vers qui la contiennent.

  1. Ch. VII, § 1. Dont les corps sont composés, il s’agit donc ici non plus de la production des éléments les uns par les autres, mais de leur combinaison pour former tous les corps de la nature. — Un élément commun, c’est-à-dire la matière qui est en puissance, l’élément commun de tous les corps. — L’une de ces suppositions, c’est-à-dire que les éléments ont une matière commune, s’ils se changent les uns dans les autres ; et que s’ils changent ainsi, ils ont une