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dire, en ce qui concerne la production des choses, leur action, leur génération et leurs modifications réciproques. Ceci suffit également pour comprendre dans quel sens ces phénomènes sont possibles, et comment ils ne le sont pas, d’après les explications qui en ont été quelquefois données.


CHAPITRE X

Théorie du mélange ; Il y a des philosophes qui ont nié que les choses pussent jamais se mêler entr’elles ; réfutation de cette théorie ; idée générale des conditions du mélange. Nature diverse des corps mélangés ; différence de la juxtaposition et du mélange véritable ; pour qu’il y ait mélange entre les choses, il faut qu’il y ait homogénéité entre elles, et même une certaine proportion ; la goutte de vin dans une grande quantité d’eau ; facilité ou difficulté du mélange, selon la variété dans la nature et la forme des choses. Fin de la théorie du mélange.


§ 1.[1] Il nous reste à étudier ce que c’est que le mélange des choses, et nous suivrons ici la même méthode que précédemment ; car, c’est là le troisième des sujets que nous nous étions proposé d’examiner, au début de ces recherches. Il faut donc voir ce qu’est le mélange, ce

    peut trouver qu’Aristote, après avoir donné une large place à l’exposition des autres systèmes, n’en a peut-être pas donné une suffisante au sien propre, qui aurait demandé plus de développements.

  1. Ch. X, § 1. Le troisième des sujets, avec la production et la destruction, et avec l’action et la passion. — Au début de ces recherches, plus haut, ch. 1, § 1, Aristote n’avait parlé que de la production, l’accroissement et l’altération. Il semblait que c’étaient là les trois sujets dont il comptait s’occuper, et je ne vois pas qu’il ait annoncé nulle part la théorie du mélange. —