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est échauffée, ou elle est refroidie, ou elle éprouve telle affection différente, en même temps qu’elle agit. C’est que d’une part, la médecine est ici, en quelque sorte, comme le principe, tandis que, d’autre part, la nourriture est le dernier terme, qui touche l’organe auquel elle s’applique. Ainsi donc, toutes les choses actives qui n’ont pas leur forme dans la matière restent impassibles ; et toutes celles qui ont leur forme dans la matière peuvent souffrir quelqu’action. Nous disons aussi que la matière indifféremment est la même, pour un quelconque des deux termes opposés, et nous la considérons comme étant pour eux leur genre commun. Mais ce qui peut devenir chaud doit nécessairement s’échauffer, quand l’objet qui échauffe est présent et tout proche de lui. Aussi voilà pourquoi, parmi les choses qui agissent, les unes, comme je viens de le dire, sont impassibles, et que les autres, au contraire, peuvent souffrir, et comment il en est pour les agents tout de même que pour le mouvement. Là, en effet, le moteur primitif

    refroidie, dans le phénomène de la digestion, par lequel l’organisme se l’assimile. — Comme le principe, et en quelque sorte le moteur premier et initial. — Est le dernier terme, ici encore le texte n’est pas aussi formel. — Qui n’ont pas leur forme dans la matière, c’est-à-dire, qui n’ont pas la même matière que le patient sur lequel elles agissent. Cette formule est familière à Aristote, et elle ne peut faire ici de doute, d’après le commentaire de Philopon ; le contexte justifie l’explication du commentateur. — Peuvent souffrir quelqu’action, en même temps qu’elles en exercent une sur la chose soumise à leur influence. — Des deux termes opposés, en d’autres termes : « Pour l’agent et pour le patient.  » — Leur genre commun, j’ai ajouté ce dernier mot ; voir plus haut, § 5. — L’objet qui échauffe, l’expression du texte est tout à fait indéterminée. — Comme je viens de le dire, au commencement du § précédent. — Le moteur primitif, c’est-à-dire l cause, quelle qu’elle soit, qui, la première, détermine le mouvement. Je crois qu’il faut réserver l’expression de Premier moteur pour