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§ 12.[1] Mais il nous faut, à notre tour, parler d’une manière générale de la production et de la destruction des choses, entendues au sens absolu. Nous rechercherons si elle est ou n’est pas, et nous dirons comment elle est. On parlera aussi des autres mouvements simples, tels que l’accroissement et l’altération.



CHAPITRE II

Insuffisance de la théorie de Platon ; retour sur la théorie de Démocrite et de Leucippe. — Théorie nouvelle sur la production et l’altération des choses ; méthode à suivre ; importance de la question des atomes ; opinion de Démocrite et de Leucippe ; opinion du Timée ; erreur des uns et des autres. C’est surtout à l’observation des faits qu’on doit s’appliquer ; mérite de Démocrite à cet égard. Idées de la divisibilité des choses ; on peut la supposer infinie. Difficultés de cette théorie ; difficultés non moins grandes de la théorie des atomes ; réfutation de cette théorie. Idée générale qu’Il faut se faire de la production des choses.

§ 1.[2] Platon n’a donc étudié la production et la destruction qu’en considérant la manière dont elles sont dans les choses, et encore n’a-t-il pas étudié la production dans

  1. § 12. A notre tour, j’ai ajouté ces mots, pour tenir lieu d’une transition qui manque ici. Après avoir exposé succinctement les opinions des autres, Aristote va expliquer la sienne ; et il traitera d’abord de la production, se réservant de parler plus tard de l’accroissement et de l’altération des choses.
  2. Ch. Il, § 1. Platon n’a donc étudié, Aristote revient à examiner les systèmes de ses prédécesseurs. — Donc, cette conjonction est dans le texte, sans qu’on voie bien ce qui la justifie. — La manière dont elles sont dans les choses, Aristote veut