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V. Le dénouement est une partie complète en elle-même après laquelle il n’y a plus de chant du chœur.

VI. Dans la partie chorique, l’entrée est ce qui est dit en premier par le chœur entier ; et la station, le chant du chœur, exécuté sans anapeste et sans trochée.

VII. Le commos est une lamentation commune au chœur et aux acteurs en scène.

VIII. Nous avons parlé précédemment des parties de la tragédie qu’il faut employer, et nous venons de les considérer sous le rapport de leur quantité et de leurs divisions[1].


CHAPITRE XIII


Des qualités de la fable par rapport aux personnesDu dénouement.


I. Quel doit être le but de ceux qui constituent des fables ; sur quoi doit porter leur attention ; à quelles conditions la tragédie remplit-elle sa fonction, voilà ce que nous avons à dire après les explications données jusqu’ici.

II. Comme la composition d’une tragédie, pour que celle-ci soit des plus belles, ne doit pas être simple, mais complexe et susceptible d’imiter les choses qui excitent la terreur et la pitié (c’est là le caractère propre de ce genre d’imitation), il est évident, d’abord, qu’il ne faut pas que les gens de bien passent du bonheur au malheur (ce qui n’excite ni la pitié, ni la crainte, mais nous fait horreur) ; il ne faut pas, non plus,

  1. Ce dernier paragraphe pourrait bien être une répétition altérée de la phrase qui ouvre le chapitre.