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X. Quant à la péripétie et à la reconnaissance, nous en avons parlé. L’événement pathétique, c’est une action destructive ou douloureuse ; par exemple, les morts qui ont lieu manifestement, les souffrances, les blessures et toutes les autres choses de ce genre[1]


CHAPITRE XII


Divisions de la tragédie.


I. Pour ce qui est de la qualité des formes que doivent employer les parties de la tragédie[2], nous en avons parlé précédemment. Maintenant, en ce qui concerne leur quantité et leurs divisions spéciales, on distingue les suivantes : le prologue, l’épisode, le dénouement, la partie chorique et, dans cette partie, l’entrée (πάροδος) et la station.

II. Ces éléments sont communs à toutes (les tragédies). Les éléments particuliers sont ceux qui dépendent de la scène[3] et les lamentations (κομμοί)[4].

III. Le prologue est une partie complète en elle-même de la tragédie, qui se place avant l’entrée du chœur.

IV. L’épisode est une partie complète en elle-même de la tragédie, placée entre les chants complets du chœur.

  1. Note de G. Christ : Quartæ partis ἠθῶν, definitio intercedisse videtur. Conf. 1455 b 32 (ou plutôt 1456 a 2).
  2. Voir, sur tout ce chapitre, le commentaire de G. Hermann.
  3. C’est-à-dire des acteurs en scène. Le chœur occupait l’orchestre.
  4. Les manuscrits et les éditions d’Aristote accentuent le plus souvent κόμμοι. Voir le Trésor de Henri Estienne, éd. Didot, voce κομμός.