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APPENDICE
FRAGMENTS PRÉSUMÉS DE LA POÉTIQUE

La formule περὶ μὲν οὖν, qui commence la dernière phrase indique clairement que l’auteur allait traiter un nouveau point de l’art poétique. Il est probable que les chapitres suivants étaient relatifs à la comédie, puis à la poésie dithyrambique et aux nomes ou chansons. (Cp. chap. II, §§ 1 et 7.) — Aristote lui-même vise, dans la Rhétorique, une des parties perdues : « Nous avons dit, dans les livres de la Poétique, combien il y avait d’espèces de choses risibles. » (Rhétorique, l. III, chap. XVIII.)

Les fragments dont on va lire la première traduction française et qui paraissent, en partie, extraits, ou du moins inspirés des pages où Aristote parlait de la comédie, figurent dans un recueil anonyme sur les divisions de la poésie, publié par Cramer (Anecdota parisiensia, t. Ier, p. 403), d’après le manuscrit 120 du fonds Coislin. Bernays, le premier, les a rattachés à la Poétique (Ergœnzung zu Aristoteles Poetik, dans le Rhein. Museum, n. série, t. VIII, p. 561). Susemihl a proposé le placement de plusieurs d’entre eux (Aristoteles liber die Dichtkunst, gr. und deutsch, Leipzig, 1865). L’édition de Vahlen, suivie en cela, comme dans le reste, par G. Christ (collection Teubner, 1878), les a donnés en appendice. Ils figurent dans les Fragmenta Aristotelis (collection Didot, Aristotelis opera, t. IV, 2o partie, p. 127-129), précédés d’une notice de l’éditeur Em. Heitz, à laquelle on fera bien de se reporter. — Voir aussi Egger, Commentaire sur la Poétique, édition de 1876, chapitre V. — Diogène de Laërte (V. 1, 12) donne deux livres à la Poétique.

TRADUCTION

I. La tragédie doit avoir une juste proportion (συμμετρίαν) de terreur.

II. Le rire est produit par l’élocution dans ses rapports avec l’homonymie, la synonymie, le babil, la paronymie