Page:Aristote - Physique, traduction Barthélemy Saint-Hilaire, 1862.djvu/257

Cette page n’a pas encore été corrigée
81
D’ARISTOTE, LIVRE III, CH. I.

autres conditions antérieures, etc. La nécessité ainsi entendue entre et se découvre jusque dans la définition ; et si, par exemple, on veut définir l’opération de scier, il faut expliquer d’abord que c’est une certaine manière de diviser les choses ; puis, il faudra ajouter que cette division ne peut se faire qu’à la condition d’une scie qui a les dents faites d’une certaine façon, et que les dents ne peuvent être ainsi faites que si elles sont en fer. On arrive ainsi à l’élément nécessaire de la définition ; car la définition a, en quelque sorte, une matière qui est également soumise à la nécessité.

Séparateur


LIVRE III.
DÉFINITION DU MOUVEMENT. — DE L’iNFINI.

I.

La nature étant le principe du mouvement, ou, en termes plus généraux, du changement, et notre étude présente s’appliquant à la nature, nous devons nous rendre bien compte de ce que c’est que le mouvement ; car, ignorer ce qu’il est, ce serait ignorer absolument ce que c’est que la nature, dans toutes les parties qui la composent. Puis ensuite, une fois que nous aurons défini le mouvement, il faudra tâcher d’étudier les conditions dont il est toujours accompagné, et les phénomènes qu’il im-