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mais de certaines parties de son être avec d’autres parties ; encore n’est-ce pas la justice tout entière, mais seulement celle qui régit les relations du maître, ou du dispensateur des biens de la famille [avec ses esclaves ou ses domestiques] ; car, c’est sur cette espèce de rapports qu’est fondée la distinction entre la partie raisonnable et la partie irraisonnable de l’âme. En envisageant la chose sous ce point de vue, il semble que l’injustice envers soi-même est possible, parce qu’on peut souffrir, à cet égard, quelque chose qui contrarie nos propres désirs. Il y a donc, dans ce cas, un rapport de justice de l’homme envers lui-même, comme il en a un de celui qui exerce l’autorité à celui qui y est soumis.

Arrêtons-nous donc à ces définitions de la justice et des autres vertus morales.


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