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CHAPITRE V. Esquisse des diverses magistratures indispensables ou utiles à la cité. Objets auxquels ces magistratures s’appliquent ; le marché, l’entretien des rues et des chemins, etc. ; les campagnes ; les finances de l’État ; les actes publics ; l’exécution des sentences judiciaires ; les affaires militaires ; apurement des comptes publics ; présidence de l’assemblée générale ; le culte religieux et civil ; surveillance des femmes et des enfants. — Fin de la théorie sur l’organisation du pouvoir.

§ 1. Une suite naturelle de ce qui précède est de déterminer avec exactitude le nombre des diverses magistratures, leurs attributions, et les conditions nécessaires pour les remplir. C’est un sujet que nous avons déjà précédemment touché. D’abord un État ne saurait être sans certaines magistratures, qui lui sont indispensables ; il ne saurait être bien régi sans les magistratures qui assurent le bon ordre et la tranquillité. Ensuite, il y a également nécessité, comme je l’ai déjà dit, que les fonctions soient peu nombreuses dans les petits États et multipliées dans les grands ; et il importe de bien connaître celles qui peuvent être cumulées et celles qui sont incompatibles.