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LIVRK X, CH. Vil, ^ 9. kbl

de là, il ûiut que l'homme s'iumioitalise autant que pos- sible ; il faut qu'il fasse tout pour vivre selon le principe le plus noble de tous ceux qui le composent. Si ce prin- cipe n'est rien par la place étroite qu'il occupe, il n'en est pas moins infiniment supérieur à tout le reste en puissance et en ïlignité. § 9. C'est lui qui, â mon sens, constitue chacun de nous et en fait un individu, puisqu'il en est la partie dominante et supérieure ; et ce serait une absurdité^ à l'homme de ne pas adopter sa propre vie, et d'aller adopter en quelque sorte celle d'un autre. Le principe que nous posions naguère s'accorde parfaitement avec ce que nous disons ici : ce qui est propre à un être et conforme à sa nature, est eu outre ce qui pour lui est le meilleur et le plus agréable. Or, pour l'homme, ce qui lui est le plus propre, c'est la vie de l'entendement, puisque l'entendement est vraiment tout l'homme ; et par conséquent, la vie de l'entendement est aussi la vie la plus heureuse que l'homme puisse mener.

��souvient ici des enseignements (le son seniiel. — Sa propre vie. C"est-à-

maître. — S'immortalise autant que dire celle qui lui appartient en

possible. Expression magnifique, qui propre, et qui ne peut se confondre

n'implique pas d'ailleurs une croyance avec celle de l'animal. — Que nous

l)osilive à l'immorlalilé de Tànie. — posions naguère. Voir livre I, cb. à,

La place étroite qu'il occitpe. Il § l/i,et plusieurs autres passages ana-

semble qu'Aristote matérialise le prin- logues. — La vie de l'entendement. On

cipe intellectuel, tout divin qu'il le peut comparer cette théorie admi-

faiL rable avec celle du 12* livre de !a

§ 9. El en fait un individu. Prin- Métaphysique, qui est toute pareille,

cipe très-remarquable. Platon n'a La vie de l'entendement est la \ le

jamais été plus net sur ce point es- même de Dieu.

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