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àhh MORALE A NICOMAQUE.

peines qui leur sont propres. J'entends par propres les plaisirs ou les peines qui viennent de l'acte même pris en soi. Les plaisirs étrangers, je le répète, produisent un effet analogue à celui que produirait la peine spéciale. Ainsi qu'elle, ils détruisent l'acte, bien que ce soit par des moyens qui ne se ressemblent point. § 6. Comme les actes diffèrent en ce qu'ils sont bons ou mauvais, et que certains actes sont à rechercher, d'autres à fuir, et que d'autres sont indifférents, il en est de même aussi des plaisirs qui s'attachent à ces actes. îl y a un plaisir propre pour chacun de nos actes en particulier. Le plaisir propre à un acte vertueux est un plaisir honnête ; c'est un plaisir coupable pour un mauvais acte ; car les passions qui s'adressent aux belles choses sont dignes de louanges, de même que sont dignes de blâme celles qui s'adressent aux choses honteuses. Les plaisirs qui se trouvent dans les actes mêmes, leur sont encore plus particulièrement propres que les désirs de ces actes. Les désirs sont sé- parés des actes, et par le temps où il se produisent, et par leur nature spéciale; les plaisirs au contraire se rappro- chent intimement des actes, et ils en sont si peu distincts, qu'on peut se demander, non sans quelqu' incertitude, si l'acte et le plaisir ne sont pas tout à fait une seule et même chose, g 7. Bien certainement le plaisir n'est pas la pensée ni la sensation ; il serait absurde de le prendre nour l'une ou pour l'autre: et s'il paraît leur être iden-

��tin peu plus haut eu d'autres termes, trouvait poiut dans le désir ;» un é^ixl

§ 6. Que les désirs île ces actes, degré. — Une seule et inêine chose.

Le désir emporte déjà avec lui une C'est ce qui semblerait résulter de

idée de plaisir ; mais l'acte lui-même toute la théorie d'Aristote ; et en cela,

donne un plaisir complet, qui ne se elle serait fausse, puisqu'il vient de

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