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390 MORALE A NICOMAQLJE.

lant non pas pour cette personne, mais plutôt pour soi- même; pas plus qu'on n'est un ami, si l'on cultive quel- qu'un en vue du profit qu'on en peut tirer.

§ 5. En général la bienveillance est excitée par la vertu, et par un mérite quelconque, toutes les fois qu'une personne donne de soi à une autre personne l'idée de l'honneur, du courage ou de telle autre qualité de ce genre, comme les combattants que nous citions tout à l'heure.

��CHAPITRE VI.

De la concorde. Elle se rapproche de Tamitié. — Il ne faut pas la confondre avec la conformité d'opinions. — Admirables effets de la concorde dans les États ; c'est l'amitié civile. — Effets dé- sastreux des discordes. Etéocle et Polynice. — La concorde sup- pose toujours des gens de bien. Les méchants sont perpé- tuellement en désaccord, à cause de leur égoïsme sans frein.

§ 1. La concorde aussi parait bien avoir quelque chose de l'amitié ; et voilà pourquoi il ne faut pas la confondre avec la conformité d'opinions ; car cette conformité peut exister même entre des gens qui ne se connaissent pas du tout umtuellement. On ne peut pas dire, parce que des gens pensent de même sur un objet quelconque, qu'ils ont de la concorde: par exemple, si c'est sur l'astronomie.

§ 5, Est excitée par la vertu, cilions. Un peu plus haut, au dcliut

Origine aussi vraie qu'elle est noble; de ce chapitre,

on n'a jamais de bienveillance pour f'/i. T7. Gr. Morale, livre II, eh. 14 ;

ceux qu'on méprise. • — Que nous Morale ù Eudème, livre VU, cli. 7.

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