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'ilil\' MORALE A JNICOMAQUE.

pour la production des richesses, soit sous tel autre rap- port. Les soldats le servent en ce qui se rapporte à la guerre, poussés soit par le désir de l'argent, soit par le désir de la victoire, ou par leur dévouement à l'État. On pourrait en dire autant des gens qui sont associés dans la même tribu, dans le même canton. § 7. Quelques-unes de ces associations semblent n'avoir pour but que le plaisir, par exemple, celles des banquets solennels, et celles des repas où chacun fournit son écot. Elles se forment pour offrir un sacrifice en commun, ou pour le simple agrément de se trouver ensemble. Mais toutes ces associations sont comprises, à ce qu'il semble, sous l'association politique, puisque cette dernière association ne recherche pas sim- plement l'utilité actuelle, mais l'utilité de la vie tout entière des citoyens. En faisant des sacrifices, on rend hommage aux Dieux dans ces réunions solennelles; et en même temps, on se donne à soi-même un repos que l'on goûte avec plaisir. Anciennement, les sacrifices et les réunions sacrées se faisaient après la récolte des fruits, et c'étaient comme des prémices offertes au ciel, parce que c'étaient les époques de l'année où l'on avait le plus de loisir.

^ 8. Ainsi donc, je le répète, toutes les associations

��plus neUement les éléments divers Elles ont en eCfet un but plus élevé de la société. — Par le désir de l'ar- que le plaisir ; elles servaient à entre- r/en f. Il y avait déjà longtemps que tenir certains sentiments poliliques et l'on connaissait les soldats mercé- religieux dans l'âme des citoyens, naires au temps d'Aristote; mais et à réveiller en eux par le contact peut-être veut-il parler seulement de des pensées d'union et de concorde, la cupidité que le soldat assouvit par ■ — Sous l'association politique. Sans le butin. laquelle elles ne pourraient véritablc- § 7. Semblent n'avoir pour but. meut avoir lieu.

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