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LIVRE VIT, CH. VII, § 2. 573

��CHAPITRE VII.

��Dispositions diverses des individus relativement à la tempérance et à la débauche. — Caractère propre du débauché ; sa défini- tion. — La violence des désirs rend les fautes plus excusables. — Définition de la mollesse. — L'intempérance peut avoir deux causes, l'emportement ou la mollesse ; différence de ces deux causes.

��§ 1. Quant aux plaisirs et aiLx souffrances, aux désirs et aux aversions qui concernent les sens du toucher et du goût, et aux quels seuls nous avons limité plus haut les idées de débauche et de sobriété, il peut se faire, selon les individus, que l'on succombe aux atteintes dont les autres hommes triomphent assez communément ; et à l'inverse, que l'on triomphe de celles où la plupart d'en- tr'eux succombent. On est donc, à l'égard des plaisirs, in- tempérant dans un cas, et tempérant dans l'autre ; de même qu'à l'égard des douleurs, l'un est faible et mou ; l'autre est énergique et patient. La disposition morale de la plupart des hommes tient le milieu entre ces deux ex- trêmes, bien qu'ils penchent en général davantage vers les moins bons côtés. § 2. Dans les plaisirs, on peut distin-

��Ch. VIL Gr. Morale, livre II, Aristote eût peut-être mieux fait do

ch. 8 ; Morale à Eudème, livre VI, se tenir dans les généralités appli-

ch. 7. cables à la plupart des hommes. La

§ 1. Plus haut. Voir le ch. U de ce science n'a guère à s'occuper des

livre, § 4, et livre III, ch, 11, S 3. exceptions. — En général, vers les

— L'on succombe aux atteintes moins bons côtés. L'observation res-

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