222 MORALE A NICOMAQUE.
��CHAPITRE VIII.
De rintelligence ou compréhension, et de Finintelligence. L'intel- ligence ne se confond pas avec la science ni avec l'opinion ; elle s'applique aux mêmes ol)jets que la prudence ; elle se manifeste surtout dans la rapidité à apprendre et à comprendre les choses. — Du bon sens.
��g 1. On peut distinguer encore l'intelligence à com- prendre les choses, et l'inintelligence, deux qualités différentes qui font qu'on appelle les uns des hommes intelligents, et les autres, des hommes inintelligents. L'in- telligence, qui comprend les choses, ne peut pas du tout se confondre ni avec la science ni avec l'opinion; car autre- ment tous les hommes sans exception seraient intelli- gents. Mais on ne peut pas non plus la confondre avec une des sciences particulières, et, par exemple, avec la médecine, car alors elle s'occuperait des choses qui se rapportent à la santé ; ni avec la géométrie, car alors elle étudierait les propriétés des grandeurs. L'intelligence, au
��Ch. vin. Gr. Morale, livre II, opposition, qui est également dans les
ch. 3 ; Morale à Eudème, livre V, mots grecs, était indispensable. — A
cil. 8. comprendre les choses. J'ai ajouté
$ 1. L'intelligence à comprendre ces mots pour rendre en partie la
les choses. J'ai dû prendre le mot composition même du mot qui est
d'intelligence, bien qu'il ait été em- dans le texte. — Tous les hommes.
ployé déjà dans un sens dilTérent, Parce que tous savent quelque chose,
parce qu'il me fournissait son con- ou tout au moins ont les lumières
traire: «inintelligence;» et que cette que donne la simple opinion. — Ati
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