Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/59

Cette page n’a pas encore été corrigée

PRÉFACE. xux

pîirler son maître, a révélé ces admirables doctrines. On peut presque dire qu'il en est l'inventeur; cl c'est les lui restituer doublement que de les contem- pler avec lui dans l'ordre même que la science ap- prouve.

D'abord il n'est pas de moraliste qui ait mieux compris la conscience, sans d'ailleurs l'appeler de son vrai nom. Platon ne la distingue pas de la rai- son; mais personne ne l'a mieux connue ni mieux décrite. Le premier conseil que la sagesse donne à l'homme, c'est de s'étudier lui-même. Le plus intelli- gent des Dieux, par Porgane de son oracle vénéré, et sur le frontispice de son temple, a sanctionné cette prudente maxime. Connais-toi toi-même, est le point de départ de toute science et de toute vertu. Socrate, au déclin de sa vie, « se vante d'en être toujours à » accomplir le précepte de Delphes; et il trouve » plaisant, quand on en est là, qu'on ait du temps de >' reste pour les choses étrangères, qui détournent et '. dispersent Pattention de l'esprit. Quant à lui, il " veut se borner à démêler si l'homme est en eiFet un » monstre plus compliqué et plus furieux que Ty- « phon, ou s'il n'est pas plutôt un être doux et » simple, qui porte l'empreinte d'une nature noble " el divine. » C.omnie le type primitif des Idées et

�� �