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��MORALE V NICOMAQUE.

��ajoutent à chaque l'ois , pas plus qu'on ne le sait pour les maladies. Mais comme nous pouvions toujours à notre gré diriger ces habitudes, ou ne pas les diriger de telle ou de telle façon , on doit afîinner qu'elles sont volontaires.

§ 22. Maintenant, reprenons l'analyse des vertus; et disons pour chacune en particulier, ce qu'elles sont, à quoi elles s'appliquent , et comment elles agissent. Cette étude nous fera voir en même temps quel en est le nombre, (commençons par le courage.

��§ 22. Pour chacune en particulier. Le reste de l'ouvrage en effet sera consacré à l'analyse de vertus parti- culières, tandis que le début l'a été à de simples généralités. — Quel en est le nombre. Aristote n'a pas pré- tendu cependant faire un dénom- brement exact de toutes les vertus. — Commençons par le courage. M. Zell, d'après Muret et Giplianius, a remarqué qu' Aristote conmience par l'analyse du courage, parce que c'est la vertu la moins haute dans

��l'ordre des vertus morales. Du cou- rage, il faut s'élever à la tempérance ; de la tempérance, à la justice ; de la justice, à l'amitié, pour passer de là aux vertus intellectuelles, dont la contemplation est le degré suprême. Eustrate se trompe, quand il croit que, dans la théorie d' Aristote, le courage est la plus belle des vertus morales. Il est bien vrai qu'il n'y a pas de vertu sans courage ; mais le courage ne suffit pas pour rendre l'homme vertueux.

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