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LIVRE il, CH. VI, § 1. 83

ou l'autre, ainsi que nous venons de le dire un peu plus haut.

§ 6. Concluons donc que si les vertus ne sont ni des passions ni des facultés, il reste qu'elles soient des habi- tudes ou qualités ; et tout ceci nous montre nettement ce qu'est la vertu, généralement parlant.

��CHAPITRE VI.

��De la nature de la vertu ; elle est pour une chose quelconque la qualité qui complète et achève cette chose : vertu de l'œil, vertu du cheval. — Définition du milieu en mathématiques ; le milieu moral est plus difficile à trouver ; le milieu varie indivi- duellement pour chacun de nous. — Excès ou défaut dans les sentiments et les actes de l'homme. — La vertu dépend de notre volonté ; elle est en général un milieu entre deux vices, l'un par excès, l'autre par défaut, — Exceptions.

��§ 1. Il ne faut pas se contenter de dire comme on le fait ici, que la vertu est une habitude ou manière d'être.

��§ 5. Un peu plus haut. Voir plus qu'Aristote a été un peu lonp; à la

haut dans ce livre, ch. 1 , § 2 et 3, tirer.

où Aristote a démontré que la na- Ch. VI. Gr. Morale, livre I, ch.

ture ne nous donne que des dispo- 8 ; Morale à Eudème , livre II ,

sitions et que l'habitude seule nous ch. 3.

donne des vertus ou des vices. § 1. // ne faut pas se contenter.

§ 6. Des habitudes ou qualités. On voit qu'Aristote, tout en ne vou-

C'est la conclusion qui ressortait na- lant faire qu'une simple esquisse,

turellement de toutes les discussions cherche cependant à être très-précis,

précédentes, et l'on peut trouver — Habitude ou manière d'être. Pa-

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