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notre temps, avec Soerate, le représentant du siècle (le Périclès. '

Tant que l'hisloire de l'intelligeiice humaine s'est bornée pour nous à celle de l'antiquité j)aïenne, il ne nous a guère été possible de juger équitablement ce qu'elle, et nous, ses héritiers directs, nous valons. Habitués à vivre dans celte saine atmosphère, nous nous sommes un peu trop accoutumés à croire qu'il n'y en a point d'autre. Malgré les nuances qu'on a voulu parfois exagérer entre le Christianisme et le Paganisme, nous nous sommes toujours semis, par l'es- prit, par le goût et par la morale, de la même famille. Sauf les progrès que le temps amène nécessairement avec lui, dans les races auxquelles nous appar- tenons, nous ne faisons guère de différence entre les anciens et nous ; et nous vivons encore de leur vie. Nous avons beau nous comparer à eux, notre orgueil, aussi bien que notre modestie, a grand'peine à nous en distinguer, parce que les termes de comparaison sont trop proches, et qu'en elTel nous nous régissons moralement par les mômes maximes. Les rapports de l'homme à la nature, à Dieu, à ses semblables, sont à peu près les mêmes; ils se sont améliorés, ils n'ont point changé. L'homme s'est toujours cru fait pour

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