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LIVRE VII, Cil. X, § 28. hn

autres. § 20. Ou doit voir niainteuant bien nettement les distinctions qu'il convient de l'aire entre ces cas divers. Si les gens sont des amis moraux, ils doivent ne regarder (]u'à l'intention pour s'assurer qu'elle est égale des deux parts ; et ils n'ont rien autre chose à exiger l'un de l'autre. S'ils ne sont amis que par intérêt, ou par des liens pure- ment civils, ils peuvent résoadre la difficulté selon qu'ils s'étaient entendus d'abord sur leur intérêt. Si l'un affirme que la convention a été toute morale, et que l'autre affirme le contraire, il n'est pas bien d'insister, quand il faudrait n'avoir que de bonnes paroles dans ces occasions, et l'on doit garder la même réserve dans l'un ou l'autre sens. § 27. Mais quand même les amis ne seraient pas unis par un lien moral, il faut juger qu'aucun d'eux n'a \oulu tromper l'autre ; et par suite, chacun doit se con- tenter de ce que le hasard lui a donné. § 28. (le qui I)rouve bien que l'amitié morale ne repose que sur l'in- tention, c'est que, même après avoir reçu de très-grands services, si on ne les rend pas également, à cause de l'im- puissance où l'on est, mais qu'on les rende autant qu'on le peut, ou n'en a pas moins fait sou devoir. Dieu même accepte les sacrifices qu'on lui olïre, en tenant compte des

��%'2G. IS'crcgaiilcrqu'al'iutcnliou. discernement et ceUe douceur n'ap-

Peu d'Iionimes sont assez uu-dessus parlicnnenl qu'aux ùmos les plus

de l'intérêt pour appliquer lo^-alenieul désinléresséeset les plus nobles. C'est

ce prc'ceplc. — Jlii'tst pus bien d'iu.sis- (railleurs très-souvent justice d'accu-

tcr. Nous ne saurions avoir uujour- série basard, ou les choses, plutôt que

d'hui plus de délicatesse. — Dans les bonnnes.

l'un ou Cdiitic scur,. Soit qu'on af- § 28. Dieu même accepte les sacri-

tirnie, soit qu'on nie. /iccs. Le christianisme lui-même n'a

§27. Clidctin doit ne contenter. Te pas mieux dit.

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