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LIVRE Vil, eu. 11, g 3-2. ' 375

s aiuieiit encore d'une autre façon. Car le bien peut s'en- tendre ici en deux sens : ce rpii est bon pour telle per- sonne spécialement, et ce qui l'est d'une manière absolue. § 30. Si l'on peut faire cette distinction pour l'utile, on peut en faire une toute pareille pour les dispositions morales, dans lesquelles on peut être. Car ce sont des choses fort différentes que d'être utile d'une manière absolue et de l'être pour tel individu en particulier ; et il y a grande différence, par exemple, à faire de l'exercice, ou à prendre des remèdes pour rétablir la santé. § 31. J'en conclus que la vertu est la vraie qualité de l'homme. En effet, on peut ranger l'homme parmi les êtres qui sont bons par leur propre nature ; et la vertu de ce qui est bon par nature, c'est le bien absolu, tandis que la vertu de ce qui n'est pas naturellement bon, n'est qu'un bien purement individuel et relatif.

§ 32. 11 en est de même aussi pour le plaisir. Mais encore une fois, la question vaut la peine qu'on s'y arrête; et il nous faut savoir si l'amitié est possible sans plaisir ; de quelle importance est cette intervention du plaisir dans l'amitié ; en quoi consiste l'amitié précisément ; et enfm si l'amitié pour quelqu'un peut uniquement se former parce qu'il est bon, sans que d'ailleurs il nous plaise ; ou si l'amitié peut être empêchée rien que par ce

��§ 29. S'entendre... en deux sens, qucnce n'est pas du tout rigoureuse.

C'est précisément ce qui vient d'être quelque vraie que soit la théorie. —

dit quelques lignes plus haut. (ird sont bons par leur propre na-

§ 30. A faire de L'exercice. Qui tiire. Prlnciiic très-vrai, et qu'ont

peut ôtre nuisible dans certains cas; méconnu plusieurs systèmes, celui

par exemple, si Ton se porte mal. de Hobbcs enlr'aulres.

> 31. .Vlh conclus. La coiii-é- ^'ôi. 'ii ramilic al possible .uinii

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