Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1344

Cette page n’a pas encore été corrigée

UO MOMLE A EUDÈME.

ce reproche à celui qui serait d'une naissance illustre, et qui , en outre, placerait le pouvoir très-haut dans sa propre estime.

��CHAPITRE VI.

��De la magnificence. Elle s'applique uniquement à la dépense et à l'emploi de l'argent. — Elle est une juste mesure entre les deux excès de la prodigalité et de la mesquinerie. — Exemple de Thémistocle. — La libéralité convient aux hommes libres.

��§ 1. On n'est pas magnifique pour une conduite et pour une intention quelconque indifféremment ; on l'est uniquement en ce qui regarde la dépense et l'emploi de l'argent, du moins quand le mot de magnifique est pris dans son sens propre, et non pas en un sens détourné et métaphorique. Il n'y a pas de magnificence possible sans dépense. La dépense convenable qui constitue la magni- ficence, est celle qui est splendidc; et la splendeur véritable ne consiste pas dans les premières dépenses venues. Elle consiste exclusivement dans des dépenses nécessaires que l'on pousse à leur dernière limite.

��C/i, VI. Morale à Nicomaque, inot avait été, comme dans la nôtre,

livre IV, eh. 2 ; Grande Morale, détourné de son acception direcle.

livre I, ch. 2i. — Dans son sens propre. Le texte

S 1, Le mot de magnifique. 11 n'est pas aussi précis. J'ai dCi rendre

paraît que dans la langue grecque ce la pensée plus nette.

�� �