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LIVRE II, CH. XI ,S «. 301

pose que c'est la douiination (îe soi qui est la vertu même, et qu'elle est tout à fait digne des louanges qu'on lui adresse. Mais avant d'en parler, nous examinerons quelques questions préliminaires, g 3. Dans bien des cas, il est fort possible que le but qu'on se propose soit excel- lent, et pourtant qu'on se trompe dans les moyens qui doivent y mener. Il se peut, tout au contraire, que'le but soit mauvais, et que les moyens qu'on emploie soient très-bons. Enliii, il se peut que les uns et les autres soient également erronnés. § li. Est-ce la vertu qui fait le but ? Est-ce elle qui fait simplement les choses qui y niènent ? Nous pensons que c'est elle qui fait le but, puisque le but qu'on se propose n'est la conséquence, ni d'un syllogisme, ni même d'un raisonnement. Supposons donc que le but est en quelque sorte le principe et l'origine de l'action. Vixr exemple, le médecin n'examine pas apparemment s'il faut ou non guérir le malade ; il examine seulement si le malade doit marcher ou ne pas marcher. Le gymnaste n'examine pas s'il faut ou non avoir de la vigueur ; il examine seulement s'il faut que tel élève se livre à la lutte ou s'il ne le faut pas. § 5. Il en est absolument ainsi pour toutes les autres sciences : il n'en est pas une qui s'occupe de la fin même qu'elle poursuit; et de même que les hypothèses initiales servent de principes dans les sciences

��Avant d'en parler. Ceci semblerait semble que la vertu prut tout à la

indiquiT que la théorie de la tem- fois clélenniner, et le but que Ton

péraiicc devrait venir immédialemeirt doit poursuivre, cl les nioycns qii'il

à la siiile de ce chapitre. Il n'en est convient de choisir pour raîleindrc.

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