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§ 3. Entre les principes, ceux-là sont éminemment des principes, qui sont l’origine primordiale des mouvements; et c’est à juste titre qu’on donne surtout le nom de principes à ceux dont les effets ne peuvent être autrement qu’ils ne sont. Dieu seul peut-être est un principe de ce dernier genre, g h. Quand il s’agit de causes et de principes immobiles, comme sont les principes des mathématiques, il n’y a pas là de causes à proprement parler. Mais on les appelle encore des causes et des principes par une sorte d’assimilation ; car là aussi, pour peu qu’on renverse le principe, toutes les démonstrations dont il est la source, quelque solides quelles soient, sont renversées avec lui, tandis que les démonstrations elles-mêmes ne peuvent point changer, l’une détruisant l’autre, à moins qu’on ne détruise l’hypothèse primitive et qu’on eût fait la démonstration par cette hypothèse première, g 5. L’homme au contraire est le principe d’un certain mouvement, puisque l’action qui lui est permise est un mouvement d’un certain ordre. Mais comme ici, tout de même qu’ailleurs, le principe est cause de ce qui existe ou se produit par lui et à sa suite, il faut bien se dire qu’il en


fait. C’est une grande et jusie idée mettre deux mois dans tous ces pas-

de la nature de l'homme. sages, quoiqu’il n’y en ail qu’un

§ 3. Dieu seul peut-être. Ces seul dans le texte; mais il a les

idées sont d’accord avec toutes deux sens. Le mot de «cause» que

celles qu’Aristote a si admirablement j’ajoute ici, contribue à rendre la dis-

exprimées dans la Métaphysique sur tinction qu’on indique encore plus

le premier moteur. évidente.

§ 4. Il n’y a pas là de cause à § 5. L’homme est... le principe

proprement parler. Distinction pro- d’un certain mouvement. Dont il est

fonde, quoique très-simple. — Des la cause spontanée et volontaire. —

causes et des principes. J’ai dû Qui lui est permise. J’ai ajouté ces