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250 MORALE A EUDÈME.

qu'il puisse avoir. La preuve, c'est que la vertu et le vice se rapportent l'un et l'autre aux plaisirs et aux douleurs ; caries châtiments moraux, qui sont comme des remèdes fournis ici par les contraires, ainsi que tous les autres remèdes, viennent de ces deux contraires qu'on appelle la douleur et le plaisir.

��CHAPITRE II.

��De la vertu morale : c'est un résultat de riiabltude, dont les êtres animés sont seuls capables. — Des passions; des facultés qu'elles supposent, et des manières d'être qu'elles causent.

��§ 1. Évidemment, la vertu m.orale se rapporte à tout ce qui peut causer ou plaisir ou douleur. Le moral, ainsi que le mot seul l'indique, vient des mœurs, c'est-à-dire des habitudes ; or, l'habitude se forme peu à peu par suite d'un mouvement qui n'est pas naturel et inné, mais qui se répète fréquemment ; et il en est de même pour les actes que pour le caractère. C'est là un phénomène que nous ne voyons point dans les êtres inaniniés ; on aurait beau jeter mille fois une pierre en l'air, elle n'y montera

��Ch. II. Morale à Nicomaque, actes moraux el vertueux où le plaisir

livre II, ch. 1 et 5 ; Grande Morale, non plus que la douleur n'entre pour

iivrel, ch. 6. rien. Celle formule jiçénérale n'est

$ i. A tout ce qui peut causer donc pas loul-ù-fait exacte. — C'cst-

plaisir ou douleur. II y a bien des d-ilire des laibitudcs. Paraphrase que

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