Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1250

Cette page n’a pas encore été corrigée

2A() MORALE A EUDÈME.

accident. Mais comme c'est la vertu accessible à l'homme ({ue nous voulons connaître, posons d'abord qu'il y a dans l'àme deux parties qui sont douées de raison, bien qu'elles n'en soient pas douées l'une et l'autre de la même ma- nière, l'une étant faite pour commander, l'autre pour obéir à celle-là et sachant naturellement l'écouter. Quant à cette autre partie de l'âme qui peut passer pour irrai- sonnable à un autre titre, nous la laissons de côté pour le moment. § 16. Peu nous importe également de savoir si l'àme est divisible ou si elle est indivisible , tout en ayant des puissances diverses, et les facultés qu'on vient de dire, de même que dans un objet courbe, le convexe et le concave sont tout à fait inséparables, comme le sont aussi dans une surface le droit et le blanc. Cependant le droit ne se confond pas avec le blanc, ou du moins il n'est le blanc que par accident, et il n'est pas la substance d'une même chose. § 17. De même, nous ne nous occuperons pas davantage de telle autre partie de l'àme, s'il y en a une; et, par exemple, de la partie purement végétative. Les parties que nous avons énumérées sont exclusivement

��juste idée de l'àme humaine. Celte pensée. — Le droit et le blanc. Dans

doctrine est d\iillcurs toute pîatoni- un objet qui est blanc et droit à li>

clenne. — Cette autre partie de fois. Ce second exemple est beaucoup

l'âme. Sans doute la partie nutri- moins clair que le premier, qui sufE-

live. sait.

S 16. Si l'âme est divisible ou indi- § 17. De la partie purement végc-

t)isi7><e. Dans la Morale à Nicomaque, tative. D'après la conjecture de

Aristote écarte également cette ques- M. Fritzch, dans son édition de la

tion, qui appartient plus spéciale- Morale à Eudème. Le texte vulgaire

ment à la psychologie et à la meta- dit «physique» au lieu de végétative,

physique. — Dans une surface. J'ai II suffit du changement d'une seule

ajouté ces mots pour compléter la Icllre. — Les parties que nous avons

�� �