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86 THEATRE D'ARISTOPHANE.

CINÉSIAS.

Je veux devenir un oiseau, un rossignol harmonieux.

PISTHÉTÉRUS.

Hé, de grâce, cesse de chanter, et dis-nous ce que tu as à nous dire.

CINÉSIAS.

Donne-moi des ailes, je veux m'envoler dans les airs et emprunter aux nues des préludes * diaphanes et vapo- reux.

PISTÉTHÉRUS.

On peut donc emprunter des préludes aux nues?

CINÉSIAS.

Oui. Tout notre art ne dépend que des nues. Les poètes dithyrambiques ne font rien de brillant, qui ne soit aé- rien, nubileux, venteux, orageux, tourbillonneux. Je vais te le faire voir. Écoute-moi. ,

PISTHÉTÉRUS.

Je n'en ferai rien.

CINÉSIAS.

Par Hercule, tu m'écouteras. « Je vais parcourir l'em- pire des airs et décrire les oiseaux au long cou, qui fen- dent l'espace. »

PISTHÉTÉRUS.

Holà I Holà t

CINÉSIAS.

« Puissé-je, porté par les aquilons, voler sur les flots écumeux! »

��mince et si exténuée, que, pour la soutenir et Tempécher de plier et de rompre, il portait une espèce de cuirasse faite de bois de tilleul.

  • Le même mot signifie manteaux.

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