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60 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

miel. Je suis le zélé serviteur des Muses, comme dit Ho- mère.

PISTHÉTÉRUS.

Pour un serviteur, tu as de bien grands cheveux.

LE POÈTE.

Parle mieux, de grâce. Les poètes sont les ministres zélés des Muses, comme dit Homère.

PISTHÉTÉRUS.

Ce n'est donc pas sans raison que tu as un manteau si usé. Mais, poète, quelle mauvaise chance t'amène ici?

LE POÈTE.

J'ai compos'î des vers sur votre Néphélococcygie, d'ex- cellents dithyrambes, des parthénies* et des vers à la Si- monide.

PISTHÉTÉRUS.

Tu en as fait? Hé, depuis quand

LE POÈTE.

Depuis longtemps. H y a longtemps que je vante cette fameuse ville.

PISTDÉTÉHUS.

Hé ! le sacrifice que je fais présentement, n'est-ce pas celui de sa fondation, et ne viens-je pas de lui donner un nom, comme à un enfant qui ne fait que de naître ' ?

LE POÈTE.

« Tels les coursiers fuient plus prompts que les éclairs, telle s'élance" la parole des Muses. Mais, 6 mon père, fon- dateur d'Etna, toi, dont le nom rappelle les saci'ifices, ac- corde-moi tous les biens que tu voudras. »

  • ChansoDS faites pour être chantées par doé troupes de jounes

filles.

  • Dix jours après la naissaDce d'uu enfant, le père rassemblait ses

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