Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/55

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES OISEAUX. 43

PISTHÉTÉRUS.

Il y aura toujours quelque oiseau qui avertira aupara- vant, et qui, si on le consulte, répondra : « Ne vous em- barquez pas ; il fera mauvais temps. — Embarquez-vous, il y a à gagner. »

ÉvELPiDE à 'part.

Bon, bon; si cela est, il faut que je fasse provision d'un navire et que je devienne pilote. Je n'ai pas envie de de- meurer ici.

PlSTnÉTÉRUS.

Ce sera encore par les oiseaux que l'on découvrira ces niches cachées, où les anciens ont mis en dépôt leurs tré- sors. Car les oiseaux les connaissent. Aussi a-t-on cou- tume de dire : « Personne ne sait où mon argent est niché, si ce n'est quelque oiseau. »

ÉVELPIDE à 'part. Oh î en ce cas, je vendrai mon navire. J'aime bien mieux acheter un hoyau et déterrer des cruches pleines d'argent.

LA HUPPE.

Mais comment les oiseaux donneront-ils aux hommes la santé, puisqu'elle habite chez les dieux?

PISTHÉTÉRUS.

Ile, n'est-ce pas une santé parfaite que la prospérité ? Croyez-moi, quand les affaires d'un homme sont en mau- vais état, on ne peut pas dire qu'il se porte bien,

LA nUPPE.

Comment les hommes parviendront-ils à la vieillesse, si l'Olympe la retient pour lui? Faudra-t-il qu'on meure au berceau ?

II. o

�� �