Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/504

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CARION.

C’est à toi qu’il parle.

CHRÉMYLE.

Quitte aussi les souliers.

CARION.

C’est à toi qu’il dit tout cela.

LE SYCOPHANTE.

Eh, que quelqu’un de vous vienne ici, celui qui voudra.

CARION.

Moi, je prendrai ce soin.

LE SYCOPHANTE.

Ah, que je suis malheureux ! quoi ! on me dépouille en plein jour !

CARION.

Ha, ha ! tu veux t’engraisser en te mêlant des affaires des autres !

LE SYCOPHANTE à son témoin.

Tu vois ce qu’on me fait. Je te prends à témoin.

CHRÉMYLE.

Mais le témoin que tu as amené a pris la fuite.

LE SYCOPHANTE.

Ah, dieux ! Je suis seul au milieu d’eux.

CARION.

Tu cries ?

LE SYCOPHANTE.

Oui, sans doute, je suis malheureux.

CARION.

Donne-moi ce méchant manteau que je le mette sur ce scélérat.