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il doit en avoir un autre plus élevé, et si cet homme veut nous apprendre qui il est et pourquoi il vient ici avec nous, nous saurons peut-être ce qu’a voulu dire Apollon.

CARION, à Plutus.

Holà ! toi, dis-nous premièrement qui tu es, avant que j’en vienne à des mesures… Oui, dis-le et tout de suite.

PLUTUS.

Je te dis qu’il t’en cuira.

CARION, à Chrémyle.

C’est comme cela qu’il te dit qui il est !

CHRÉMYLE.

C’est à toi qu’il parle et non pas à moi, car tu l’interroges grossièrement et d’une manière trop dure. (À Plutus) : Allons, mon ami, si tu veux obliger un homme de bien, réponds-moi.

PLUTUS.

Je te rosserai.

CARION.

Embrasse-le donc, ce bel oiseau d’Apollon.

CHRÉMYLE, à Plutus.

Par Cérès, je t’empêcherai de rire plus longtemps.

CARION.

Si tu ne dis tout de suite qui tu es, je te malmènerai, méchante bête.

PLUTUS.

Eh ! mes amis, passez votre chemin.

CHRÉMYLE.

Point du tout.

CARION.

Rien de mieux, mon maître, que ce que je me propose.