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L'ASSEMBLEE DES FEMMES. 429

juge n'a que l'équité en vue, qu'il vienne avec nous; nous leur procurerons de tout. D'après cela, tu mettras de l'empressement à inviter tout le monde, et prends garde d'en oublier aucun ; mais invite pêle-mêle les vieillards, les jeunes gens, les enfants. Le souper, en effet, est tout préparé pour tout le monde, si chacun s'en va chez soi.

LE CHŒUR.

Je vais aussi me rendre au souper, en portant avec grâce un flambeau à la main. Mais pourquoi tardes-tu tant et que ne mènes-tu ces jeunes filles avec toi? Pour moi, je répéterai, pendant que tu avanceras, des chan- sons célébrant les plaisirs de la table, auxquels nous al- lons nous livrer.

Je suis bien aise, dans ce moment-ci, de dire un mot aux juges, afin que les gens sensés parmi eux me tien- nent compte des excellentes choses qu'ils ont entendues, et afin que ceux qui aiment à rire prononcent d'après les traits de gaieté qu'ils auront goûtés. Je veux, par cet ar- rangement-là, que tout le monde me juge. Que le sort, qui m'a fait paraître le premier *, ne me soit pas préjudi- ciable. Il convient que vous ayez présents mes efforts pour vous plaire, et que, fidèles à vos s«rments, le mérite seul des chœurs obtienne vos suffrages, et que vous ne soyez pas comme ces infâmes prostituées qui ne se rappellent jamais que les derniers bienfaits reçus. Ho, ho I il est temps maintenant, ô femmes, mes amies, si nous voulons

  • On représentait plusieurs pièeo*, à Athènes, en un seul jour. Le

sort seul décidait quel serait l'ordre des représentations de chaque pièce ; quelle serait la première, la seconde, etc. Chez un peuple aussi frivole, aussi léger que les Athéniens, il y avait de l'avantage à être représenté le dernier, (b.)

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