394 THÉÂTRE D’ARISTOPHANE. \
PRAXAGORA.
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C’est que personne n’aura plus lieu de craindre îa i pauvreté. Tout sera commun à tous : pain, salaison, gCi- j teaux, tuniques, vin, couronnes et pois. Ainsi que gagne- {| rait celui qui n’apporterait pas à la masse communs? :| Voyons, dis ce que tu en penses. 1
��BLEPYRUS.
Mais, est-ce que, parmi les plus grands voleurs, on ne J^ compte pas aujourd’hui ceux qui ont tout cela en abon- i dance?
PRAXAGORA.
Cela était bon autrefois, mon ami, quand nous vivions sous l’ancien régime; maintenant, au contraire, qu’on aura dans cette communauté toutes les ressources pour la vie, que ferait-on des biens particuliers auxquels on serait attaché?
BLEPYRUS. I
Si quelqu’un rencontre une jeune fille qui lui plaise, et j qu’il veuille l’entretenir en cachette, il aura de quoi lui ] donner avec les économies qu’il aura faites, et, tout en l passant la nuit avec elle, il n’en participera pas moins ] aux biens de la communauté. j
PRAXAGORA. î
Mais cela lui sera permis sans qu’il lui en coûte rien. 1 Car, dans mon plan, les femmes seront communes, et au- ! ront des enfants de qui elles voudront. ]
i BLEPYRUS. \
I^Iais sî tous les hommes veulent avoir la plus belle ’ d’entre elles et demandent à coucher avec elle ? I
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