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L'ASSEMBLÉE DES FEMMES, 393

un seul serviteur. Je veux enfin que la nourriture soit commune et la même pour tous.

•BLÉPYRUS,

Comment la nourritnre sera-t-elle commune à tous?

PRAXAGORA.

Tu mangeras de la crotte le premier *. i

BLÉPYRUS.

Cela sera aussi en commun ?

PRAXAGORA

Eh, certes, ce n'est pas ce que je veux dire; mais tu m'as mterrompu. Voici donc ce que je voulais dire : je rendrai communs à tous tous les héritages, tout l'argent. Avec tous ces biens réunis en commun, nous vous nour- rirons vous tous, nous distribuerons, nous économiserons et nous ne perdrons pas de vue notre plan.

BLÉPYRUS.

Mais, celui qui ne possède point d'héritage, qui n'a que de l'argent, des dariques et d'autres richesses inconnues...

PRAXAGORA.

Il les apportera à la masse, et celui qui les cachera, sera parjure.

BLÉPYRUS.

Bah, n'est-ce pas en se parjurant qu'il l'aura gagné?

PRAXAGORA.

Mais cela ne lui sera d'aucune utilité,

BLÉPYRUS.

Pourquoi donc?

• Comedes stercus. (Brunck.) Proverbe u&ité parmi le peuple contre ceux qui ioterrompent quelqu'un qui parle. (Bf.ottieh.)

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