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3ûO THÉÂTRE D'ARISTOPIIAlN'K.

BLÉPYRUS.

Il n'y a rien de plus désagréable que de faire quelque] chose à contre-cœur.

CIIRÉMÈS.

Mais si le bien de la république l'exige, il faut que tous f les hommes se prêtent à cela. Car il y a longtemps que | nos pères ont dit que nos décrets les plus impertinents | nous tournaient à bien. Et plaise uu ciel qu'il en soit ainsi; î oui, qu'ils tournent à bien, je vous en prie, ô Pallaset| tous les autres dieux. Mais je m'en vais. Adieu.

BLÉPYRUS.

Adieu, Chrêmes. ;

LE CHŒUR.

Allez, avancez; peut-être y a-t-il quelque homme qui nous suit? Retournez-vous et regardez. Il y a ici beau- coup de gens fins et rusés, ainsi prenez bien garde que quelqu'un n'observe, par derrière, notre déguisement. Appuyez, avec bruit, vos pieds en marchant. Que nous soyons à jamais déshonorées, si les hommes pénètrent nos desseins. C'est pourquoi ceignez-vous, jetez les yeux de ce côté-ci et de ce côté-là vers la droite, de peur que | cette aventure-ci ne nous tourne à mal. Mais hâtons-nous. | Nous voilà tout près de l'endroit d'où nous sommes par- | ties pour aller à l'assemblée, et déjà l'on voit la maison l de notre chef, qui a enfanté ce noble projet agréé des \ citoyens. Nous n'avons donc aucun motif de différer et j d'attendre; en gardant plus longtemps nos barbes à nos - mentons, quelqu'un pourrait nous apercevoir et s'immis- ] cer au milieu de nous. Ainsi retirez-vous à l'ombre, der- 1 rière ce mur, et, en regardant de côté, changez votre 5

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