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NOTICE SUR L’ASSEMBLÉE DES FEMMES.




Cette comédie est une critique très vive et très spirituelle des utopies de certains philosophes qui avaient rêvé une sorte de socialisme ou plutôt de communisme.

Les Athéniennes, sous la conduite de Praxagora, se déguisent en hommes ; vêtues des manteaux de leurs maris, armées de bâtons noueux, chaussées de souliers lacédémoniens, et le menton orné de barbes postiches, elles s’introduisent dans l’assemblée du peuple et font voter une loi qui les investit du gouvernement. Elles établissent alors une nouvelle constitution qui a pour base la communauté des biens. La pièce, qui manque peut-être de suite et de gradation, se termine par quelques tableaux animés. Nous citerons surtout le dialogue très amusant entre deux citoyens, dont l’un est tout disposé à mettre immédiatement tous ses biens en commun et dont l’autre, sans rien porter à la masse commune, voudrait participer aux mêmes avantages que les autres.

Il n’y a pas de parabase dans cette pièce, qui paraît avoir été représentée en 393 avant Jésus-Christ, aux fêtes lénéennes.