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MYRRHINE.

Je m’en moque.

CINÉSIAS.

Et ta toile que les poules détruisent, est-ce que tu t’en moques ?

MYRRHINE.

Oui, par Jupiter.

CINÉSIAS.

Tu n’as pas célébré depuis longtemps les mystères de Vénus. Ne reviendras-tu pas ?

MYRRHINE.

Non, certes, à moins que vous ne fassiez la paix entre vous et que vous ne cessiez de guerroyer.

CINÉSIAS.

Hé bien, je ferai encore cela, suivant tes désirs.

MYRRHINE.

Hé bien, je retournerai chez moi, suivant tes désirs, mais maintenant je serais parjure.

CINÉSIAS.

Au moins restons ici quelque temps seuls.

MYRRHINE.

Point du tout, quoique je ne puisse dire que je ne t’aime pas.

CINÉSIAS.

Tu m’aimes ? Pourquoi donc, ô Myrrhine, ne pas rester avec moi ?

MYRRHINE.

Quoi, nigaud, en présence de cet enfant ?

Hé ! non pas. Allons, Manès, porte cet enfant à la maison.