Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Tu éteindrais mon feu ?

CHŒUR DE FEMMES.

C’est ce que tu vas voir.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Tu doutes que je puisse te brûler avec cette torche ?

CHŒUR DE FEMMES.

Je te donnerai un bain, si tu es malpropre.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Un bain de toi, malpropre toi-même ?

CHŒUR DE FEMMES.

Oui certes, un bain nuptial.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Voyez-vous son impertinence ?

CHŒUR DE FEMMES.

Je suis libre.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Je vais arrêter ta jactance.

CHŒUR DE FEMMES.

Tu ne veux donc plus siéger sur la place Héliée ?

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Mettez le feu à ses cheveux.

CHŒUR DE FEMMES.

Fais ton devoir, Achéloüs[1].

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Ah, je suis perdu !

  1. L’Achéloüs était un fleuve. Ici ce mot désigne l’eau que les femmes lancent sur les vieillards.