Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
au plus vite chez moi, pour le festin ; car voici un trafiquant d’armes, qui arrive tout chagrin.
UN FABRICANT D’AIGRETTES.
Hélas ! ô Trygæos, tu m’as radicalement détruit !
TRYGÆOS.
Qu’est-ce donc, pauvre malheureux ? Tu ne fabriques plus d’aigrettes ?
LE FABRICANT D’AIGRETTES.
Tu as ruiné mon métier et ma vie, ainsi qu’à cet infortuné polisseur de lances.
TRYGÆOS.
Voyons, que faut-il que je te paie pour ces deux aigrettes ?
LE FABRICANT D’AIGRETTES.
Toi-même, qu’en donnes-tu ?
TRYGÆOS.
Ce que j’en donne ? J’en ai honte. Cependant, comme la fermeture a coûté beaucoup de travail, je donnerais bien des deux, trois khœnix de figues sèches : je m’en servirai pour nettoyer la table.
LE FABRICANT D’AIGRETTES.
Allons, entre, et fais-moi apporter les figues : cela vaut encore mieux, cher ami, que de ne recevoir rien.