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HERMÈS.

Là, en bas. Tu vois que de pierres elle a entassées, afin que vous ne la repreniez jamais.

TRYGÆOS.

Dis-moi, que machine-t-elle de faire contre nous ?

HERMÈS.

Je ne sais, sauf une chose, c’est qu’elle a apporté hier soir un mortier d’une grandeur énorme.

TRYGÆOS.

Et que veut-elle faire de ce mortier ?

HERMÈS.

Elle veut y piler les villes. Mais je m’en vais, car, si je ne m’abuse, elle est sur le point de sortir : elle fait un vacarme là dedans !

TRYGÆOS.

Malheur à moi ! Je me sauve ; car il me semble entendre moi-même le fracas du mortier belliqueux.




LA GUERRE. Elle arrive tenant un mortier.

Ah ! mortels, mortels, mortels, infortunés, comme vous allez craquer des mâchoires !

TRYGÆOS.

Seigneur Apollôn, quelle largeur de mortier ! Que de mal dans le seul regard de la Guerre ! Est-ce donc là ce