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de Naples.

frirent de païer tous les Ans au Receveur-Général des Pauvres du grand Bureau la Somme de deux cens Livres ; ſi bien que le Parlement exempta l’Hôtel-Dieu de tout le Reſte, & le grand Bureau en fut chargé.

Le Réſultat de tout ce que j’ai raporté ſur cette Matiere eſt, que le Mal de Naples étoit en effet une Maladie contagieuſe, non ſeulement lorſqu’il commença à paroitre, mais même en 1614. Que d’abord ſon Venin étoit ſi dangereux, que la Peſte la plus maligne ne l’eſt pas davantage. Une infinité de Perſonnes de tout Sexe, de tout Âge, & de toutes Conditions, le gagnérent dabord. Il n’y a point de ſçavant Médecin qui ne diſe que c’étoit un Mal nouveau, incurable & inconnu, & c’eſt pour cela ſans doute qu’on lui a donné tant de Noms différens.