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des philosophes ; il parle aussi des poètes, soit grecs ou latins, qui peuvent lui offrir quelques applications de ses principes anti-religieux et sceptiques. Tout cela est accompagné de beaucoup de grec et de latin qui n’ajoute pas un grand intérêt à la matière, et augmente inutilement le nombre des volumes.

Malgré cette manière très-sévère de juger les Mémoires Secrets de la République des Lettres, nous convenons cependant qu’ils peuvent offrir plusieurs passages instructifs, et qu’on y lit sur la vie et les actions d’un assez grand nombre d’illustres écrivains, des particularités qu’il faudrait aller chercher dans beaucoup d’ouvrages, si l’on voulait s’en instruire.

C’est un mérite assez grand, que l’on retrouve aussi dans plusieurs, de ses Lettres Juives et Chinoises.

Un autre écrit moins connu, ̃du marquis d’Argens, et qui mériterait de l’être davantage, parce qu’il fait connaître la manière dont on jugeait les beaux-arts dans le monde de son temps, c’est-à-dire vers 1750 ; ce sont ses Réflexions critiques sur les différentes écoles de peinture.

Nous doutons qu’il ait été publié sur cette