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chapitre xi.

Causes diverses de l’insurrection des Indigènes de l’Est contre les Français. — Projet de Juan Sanches de Ramires. — Faits de don Torribio Montés, gouverneur de Porto-Rico. — Il déclare la guerre au général Ferrand : réponse de celui-ci. — Conspiration de Juan Sanches. — Convention entre les Anglais et T. Montés, pour l’expulsion des Français de l’Est. — Conspiration de Cyriaco Ramirès vers Azua, et ses relations avec Pétion : il en reçoit des armes et des munitions. — J. Sanches en reçoit de Christophe. — Le colonel Aussénac est battu par C. Ramirès, à Malpasso et Savana-la-Mula. — Il est forcé d’abandonner Azua. — J. Sanches prend les armes à Seybo. — Ferrand marche contre lui. — Combat entre eux à Palo-Hincado, où Ferrand est vaincu : il se tue. — Le général Barquier lui succède et se prépare à défendre Santo-Domingo. — Les Anglais donnent leur concours aux indigènes pour s’emparer de Samana. — Commencement du siège de Santo-Domingo. — Divisions entre C. Ramirès et J. Sanches. — Ce dernier s’adresse à T. Montés, qui le réduit a un rôle subalterne. — J. Sanches convoque une assemblée d’habitans à Bondilla. — Cette junte déclare que les indigènes ont pris les armes au nom de Ferdinand VII, leur légitime souverain, et reconnaissent J. Sanches pour capitaine-général et intendant par intérim. — Motifs de cette déclaration. — C. Ramirès se relire sur sa propriété. — Mesures que Pétion et Bonnet prennent pour secourir le Môle, assiégé par Christophe. — Les troupes du Nord y pénètrent de nuit et en sont chassées ensuite. — Plusieurs lettres de Lamarre demandant des secours. — La flotte en apporte au Môle. — Incident produit par une corvette anglaise. — Mort violente du sénateur Thimoté, el ses causes. — Sentimens exprimés au président par Lamarre, à cette occasion. — Proclamation du Président d’Haïti annonçant une nouvelle campagne contre Christophe. — Promotion de Bauvoir, Voltaire et Beauregard, au grade d’adjudant-général. — Faits passés aux Abricots, relatifs à Goman.


Lorsque les victoires des armées françaises aux Pyrénées eurent mis la France en possession de plusieurs places d’Espagne, et que celle-ci, pour les ravoir, fut contrainte à céder à la France le territoire de sa colonie à Saint-Domingue, la population tout entière de cette co-