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branches du gouvernement ainsi que les obligations des Haïtiens, je vous invite à donner des ordres dans chaque paroisse de la division que vous commandez, pour faire assembler, le 20 du présent mois, tous les habitans de chacune de ces paroisses à l’effet d’élire, dans chacune, un citoyen connu par sa moralité et son amour du bien public, pour la représenter et travailler à notre constitution. Ces citoyens se réuniront le 30 de ce mois dans la ville du Port-au-Prince pour faire, d’après les vœux de leurs commettans, une constitution ; et je n’ai pas besoin de vous recommander d’aider de vos lumières le choix du peuple, en lui indiquant au besoin les personnes qui, à votre connaissance, sont dignes de la confiance publique, et pouvant, par leur discernement, concourir à la perfection de cet important ouvrage.

« Vous voudrez bien leur faire observer, que la non-résidence dans la paroisse, n’est pas une qualité exclusive de l’élection : tout citoyen d’Haïti a droit à la nomination, partout où il sera reconnu digne.

« Lorsque les divers envoyés des paroisses seront arrivés dans le lieu qui leur est désigné, ils n’auront pas besoin d’autre lettre de convocation que les procès-verbaux de leurs paroisses respectives, pour procéder de suite, après que la légalité en sera reconnue, à terminer le plutôt possible leur travail.

« Aidez de votre influence et de vos sages conseils, autant qu’il sera en votre pouvoir, l’assemblée de nos concitoyens, afin qu’avec la nouvelle année nous puissions, s’il est possible, offrir au peuple l’étrenne précieuse de la nouvelle constitution. »

En l’absence de toutes dispositions légales antérieures, on ne pouvait pas mieux faire pour parvenir à la forma-