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chapitre vi.

Jugement et exécution à mort de P. Fontaine. — T. Louverture réfute le projet qui lui fut attribué. — Proclamation du capitaine-général sur sa déportation. — Lettre au ministre de la marine. — Séquestre des biens de T. Louverture. — Il écrit de Brest au Premier Consul et au ministre de la marine. — Dégradation et déportation de Placide à Belle-Ile-en-Mer. — Sa lettre d’adieux à ses parens. — T. Louverture est débarqué du Héros et amené au fort de Joux. — Chancy à Ajaccio. — Le reste de la famille à Bayonne. — Beau trait du général français Ducos. — Mission du général Cafarelli au fort de Joux, ses entretiens avec le prisonnier, interrogations qu’il lui fait, et réponses. — Jugemens portés par T. Louverture sur ses généraux et autres officiers. — Défense pour T. Louverture contre les imputations qui lui ont été faites. — Il n’était responsable que de ses actes depuis sa soumission. — Citations de quelques passages de son Mémoire au Premier Consul. — Il lui adresse deux autres lettres. — Sa maladie, et enlèvement de Mars Plaisir du fort de Joux. — Mort de T. Louverture racontée par Antoine Métrai. — Examen de cette relation. — Jugement sur la vie politique et militaire de T. Louverture. — Sa famille est transférée à Agen. — André Rigaud s’y trouve avec elle. — Évasion de Chancy, d’Ajaccio. — Mort de Pinchinat à l’infirmerie de la Force, à Paris.


Dès qu’il eut appris l’arrestation de T. Louverture, le général Leclerc fit aussi arrêter P. Fontaine, qui fut livré au jugement d’une commission militaire. Vraies ou fausses, les deux lettres qui servirent de base à l’accusation portée contre l’ex-gouverneur, motivèrent la condamnation à mort de son ancien aide de camp, considéré comme son complice. Ce brave officier subit sa peine avec un