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tionne trois combats dans le mois de juillet et quatre autres dans le mois d’août.

Le second, dans sa Vie de Toussaint Louverture, n’en admet que quatre, dans les journées des 8, 19, 20 et 22 juillet.

L’un et l’autre attribuent toujours plus d’avantages aux troupes du Sud, qui, en dernier lieu, chassèrent l’armée commandée par Dessalines, du Grand-Goave, où elle s’était portée, et la refoulèrent au-delà de la position de Bellevue qui fut occupée par Pétion.

Il paraît que dans le dernier combat livré à Thozin, soit en juillet, soit en août, Rigaud commandait en personne, qu’il fît preuve d’une grande valeur et fut blessé au bras droit ; et que Dessalines ne se montra pas moins brave sur ce champ de bataille qu’il fut contraint d’abandonner. Des deux côtés, du reste, se trouvaient des officiers supérieurs qui firent aussi preuve de courage : — dans l’armée du Sud, les adjudans-généraux Toureaux, Blanchet et Pétion, les colonels Faubert, Dartiguenave, Geffrard, Jean Cécile, Renaud Desruisseaux, Tessier ; les chefs de bataillon Delva, Vaval, Jean-Louis François, Octavius, Jean-Louis Compas, Piverger, Gérin, Martignac, Vendôme, etc. ; dans l’armée du Nord, le général Laplume, et d’autres officiers supérieurs tels que Dommage, C. Bélair, Guerrier, Montauban, Ferbos, Larose, Bodin, Gabart.

C’étaient des frères qui s’entre-tuaient ! Mais, en combattant les uns contre les autres sur ce sol qui devait leur appartenir un jour, ils s’aguerrissaient et se préparaient aux hautes destinées qui leur étaient réservées. Ainsi va le monde : le plus grand bien ne s’obtient souvent qu’à la suite de maux déplorables.

Quoiqu’ils diffèrent sur le nombre des combats livrés