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LE CORPS FRANC DES VOSGES

cavaliers qui nous restaient furent formés en pelotons et reçurent l’ordre de fondre sur le village, et de s’emparer à tout prix d’une maison.

À l’arrivée de nos éclaireurs, 3 ou 4 cavaliers ennemis qui se trouvaient dans le village se retirèrent en toute hâte, à Châtel-Blanc, à 2 kilomètres de là.

Les compagnies, en arrivant dans le village, se formèrent sur deux rangs pour permettre à la queue d’arriver. Dès que nous vîmes la tête des zouaves, la colonne repartit pour Chapelle-des-Bois où elle arriva vers 2 heures.

Les hommes étaient exténués de fatigue ; craignant que les compagnies de grand’garde ne se livrassent au sommeil, malgré le voisinage de l’ennemi posté à Foncine, on fit appel à leur bonne volonté, et après quelques heures de repos, nous nous remîmes en marche, en passant par le mont Risou, sur Bois-d’Amont où nous arrivâmes vers 11 heures du soir.

L’entreprise de délivrance était menée à bonne fin et sur les figures fatiguées apparaissait un profond contentement.

Les billets de logement furent distribués vers minuit à la lumière de nombreuses lanternes. Il